Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retour en terrain conquis - Andiamo

Publié le 6 Février 2015 par Rédacteur insomniaque

Les réseaux décadents tissés par l'Homme égocentrique apparaissent comme des flux assymétriques de médiocrité. Chacun soigne son style, et l'on impose sa signature sur des trésors violés. Parmi toutes ces tentatives déterminées et satisfaites, il n'y a aucune finesse, aucune recherche de qualité ; on va là où l'on sera vu et on heurte les trajectoires de ceux qui nous dérangent. 

Jugez des efforts que vous avez à faire et de l'acharnement du combat. Il faut vous manger les uns les autres comme des araignées dans un pot, attendu qu'il n'y a pas cinquante mille bonnes places. Savez vous comment on fait son chemin ici ? Par l'adresse de la corruption. Le talent n'existe pas. Il faut entrer dans cette masse d'homme comme un boulet de canon, ou s'y glisser comme une peste. L'honnêteté ne sert à rien. L'on plie sous le pouvoir du génie, on le hait, on le tâche de le calomnier, au mieux on l'imite, parce qu'il prend sans partager; et l'on ne plie pas, même s'il persiste. En un mot, on l'enterre sous la boue. La corruption est force et il en est ainsi. La corruption est l'arme de la médiocrité qui abonde, et l'on en sent partout la pointe.
Que les valeurs philantropes et trop aimables se fassent comme des coups obtus qui résonnent dans leur propre perdition; il suffit désormais pour exister d'être omniprésent et d'épuiser le capital de son image, afin d'être à tous les endroits, en tout instant, de captiver l'attention et de l'épuiser, d'éblouir sans briller et de donner l'illusion, durant le court instant que le système nous laisse, que nous existons mieux. Il y a dans ce monde une obsession de la comparaison stérile.  

 

http://inapcache.boston.com/universal/site_graphics/blogs/bigpicture/matt_black/bp14.jpg

À ceux qui pensaient ne pas devoir faire preuve de vilenie, il reste le monde de l'espoir de ceux qui attendent que les autres changent. À ceux qui espéraient pouvoir être reconnus sans rabaisser, à ceux qui pensaient que l'on pouvait être fort et tendre, il reste l'anonymat et l'épuisement face à cette armée indolente. 

J'ai comme l'impression que pour plaire désormais, pour être accepté, il faut se vendre et ne pas compter sur le libre arbitre. Le libre arbitre des gens est vicié, filtré par cette conception du bien qu'on leur donne. L'homme est un mauvais juge de ce qui est beau, il suffit de voir le monde dans lequel il vit et ses créations. Il y a l'art, puis tout ce que l'homme a mis dessus; on a tellement empilé sur l'art que l'intention est enfouie et que la sincérité est imperceptible. Ce monde est fermé et obtus, ce monde est aveugle et occupé à bayer aux corneilles. La contemplation semble fausse et haineuse, lente et étroite. 

Il y a l'abstrait, le débonnaire, le froid, le glacial, l'indifférence, l'imperméable. Le monde est cruel.

Commenter cet article